Etamage :

 

 

Voici quelques conseils pour réussir facilement l’étamage des éléments de carrosserie.

 

Tous d’abord, l’étamage permet en carrosserie de couvrir un défaut ne pouvant plus être rattrapé en formage. Il peut, par exemple, servir à cacher une soudure.

 

Certains carrossiers utilisent des mastiques modernes, plus facile à appliquer et à poncer, mais il est préférable, pour nos voitures anciennes, d’utiliser les méthodes de l’époque, qui ont fait leur preuves et garantissent une bonne durabilité.

 

 

 

 

           

-1 ère étape : préparation de la tôle.

 

            La tôle à étamer doit être impeccablement propre, et ne doit absolument pas être oxydée. Si c’est le cas, meuler les traces d’oxydation avec un disque à lamelles ou mieux encore, sabler la pièce. (Attention, toutes les pièces sablées doivent aussi être meulées avec un disque à lamelles pour enlever toutes les poussières de sablage incrustées sur la tôle.) Si vous travaillez sur une tôle neuve, contentez vous délimer la surface avec une lime de carrossier.

 

            

-2ème étape : Pate-étain

 

             Application de la pâte ou fondant qui aura pour but de nettoyer chimiquement la tôle, et d'éliminer les impuretés qui pourraient nuire à la fusion de l’étain avec l’acier.

Appliquer la pate-étain, avec un pinceau en couches uniformes, en dépassant les limites de la zone à étamer. Ne pas hésiter à en rajouter pour bien pénétrer dans les petits trous où l’étain devra prendre.

3ème étape : le brunissage

 

 

Avec un chalumeau, chauffer la pâte-étain. Attention, si l’on chauffe trop, la pâte brûle et risque d’oxyder l’acier, empêchant la fusion de l’étain avec l’acier. Il faut agir vite, mais pas trop. La couleur de la pâte doit tourner vers le brun, prouvant ainsi qu’elle a bien pénétré dans tous les interstices de la tôle.

 

-4ème étape : l’essuyage.

 

 

 

Cette opération doit être effectuée immédiatement après le brunissage, quant la pâte est encore chaude.

 

La couleur brune observée dans l’étape précédente provient du retour à la surface des impuretés du métal. Pour les faire disparaître il suffit de passer sur la pâte encore chaude un chiffon humide. La surface obtenue doit être bien lisse et brillante. Si des zones brunes subsistent, nettoyer et appliquer à nouveau un peu de pâte.

5ème étape : application de l’étain.

 

 

Commencez à chauffer la baguette et la tôle. Si vous travaillez sur une pièce démontable, essayez de la positionner bien à plat. Si vous devez travailler  verticalement, ça coule, surtout au début.

 

Déposez tout l’étain nécessaire, n’hésitez pas en mettre beaucoup. Il sera possible ensuite de poncer une bosse, mais il est plus difficile de rattraper un trou.

6ème étape : le lissage.

 

 

Une fois l’amas d’étain appliqué sur la tôle, on peut lisser la surface en le réchauffant un petit peu, et en passant une spatule en bois, préalablement enduite de graisse ou d’huile, afin que l’étain n’attache pas.

 

-7ème étape : l’écouennage.

 

 

 

Ce terme barbare, signifie simplement que l’on va limer l’étain pour supprimer le surplus et approcher de la forme désirée.

 

-8ème étape : finition

 

 

 

Poncez à la ponceuse orbitale, et finir au papier de verre à l’eau. L’étain doit parfaitement être lié avec le métal. S'il y une arête franche entre la tôle et l’étain, c’est que l’étain n’est pas correctement lié à la tôle. Dans ce cas, poncez jusqu'à ce que la jointure soit parfaite.